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En gare de Millau

Citation de JEAN-CHRISTOPHE FIGARET le 5 février 2022, 11 h 36 minNous sommes le 1er octobre 1998. Ce jour-là j'ai la chance de pouvoir faire un accompagnement sur l'Aubrac de Béziers à Neussargues aller-retour à bord de 9600.
Outre le mécano, un chef-traction était règlementairement présent... seulement à l'aller; il avait prévu de ne rentrer que le lendemain (son découché à Neussargues était hautement motivé par la pratique du VTT !).
Je passe les sites remarquables de cette ligne, c'est au retour que l'anecdote est croustillante.
Seul à bord d'une autre 9600 avec le mécano, ce dernier fort sympathique m'en explique les rudiments de conduite et me laisse même le manche au départ de Marvejols... pour en ressentir les sensations!
Arrivés à Millau avec 10 bonnes minutes de retard (carré au Monastier je crois), le mécano pris d'une envie pressante quitte la cabine non s'en m'avoir recommandé de snober le chef de service (ou agent circulation, je ne sais plus).
- celui-là je le connais, il va vouloir nous expédier rapidement, c'est un con, gagne du temps!
Et ce qui devait arriver arriva, l'envie pressante du mécano dura plus qu'une éternité.
Je vis le chef de service s'approcher et m'agiter son guidon à grands renforts de coups de sifflet... et d'un flot d'amabilités gratuites sans doute dues au retard (c'était vraiment un con!). À n'en pas douter il m'avait pris pour le mécano, autant le lui laisser croire et ne pas lui expliquer que le titulaire du poste assouvissait une chose que personne ne pouvait accomplir à sa place.
Pour gagner du temps je pris sur moi de passer en revue tous les aspects sécuritaires de la machine: à l'extérieur vérification des fanaux, de l'attelage, du panto. Enfin en cabine je me précipitais sur la commande des pantos et levais puis descendais le panto avant. Le chef de service s'impatientait de plus en plus, mêlant paroles acides et coups de sifflet. J'eus alors l'idée, plus sonore que lumineuse, d'actionner l'avertisseur; cela aurait pour double effet de couvrir les gesticulations bruyantes du chef de service et surtout de signifier au mécano qu'il était temps de mettre un terme à la vidange prolongée de sa vessie.
Je revois encore le pauvre mécano courir, entravé par son pantalon à peine boutonné sous les yeux médusés du chef de service. Je passerai sous silence les noms d'oiseaux échangés entre les deux agents alors que le train s'ébranlait; j'étais un peu, sinon à l'origine de cette algarade, du moins à l'entretien de ce conflit qui datait (confirmé par le mécano).
Quant aux coups intempestifs d'avertisseur, je crois que les quais de la gare de Millau en résonnent encore.
Nous sommes le 1er octobre 1998. Ce jour-là j'ai la chance de pouvoir faire un accompagnement sur l'Aubrac de Béziers à Neussargues aller-retour à bord de 9600.
Outre le mécano, un chef-traction était règlementairement présent... seulement à l'aller; il avait prévu de ne rentrer que le lendemain (son découché à Neussargues était hautement motivé par la pratique du VTT !).
Je passe les sites remarquables de cette ligne, c'est au retour que l'anecdote est croustillante.
Seul à bord d'une autre 9600 avec le mécano, ce dernier fort sympathique m'en explique les rudiments de conduite et me laisse même le manche au départ de Marvejols... pour en ressentir les sensations!
Arrivés à Millau avec 10 bonnes minutes de retard (carré au Monastier je crois), le mécano pris d'une envie pressante quitte la cabine non s'en m'avoir recommandé de snober le chef de service (ou agent circulation, je ne sais plus).
- celui-là je le connais, il va vouloir nous expédier rapidement, c'est un con, gagne du temps!
Et ce qui devait arriver arriva, l'envie pressante du mécano dura plus qu'une éternité.
Je vis le chef de service s'approcher et m'agiter son guidon à grands renforts de coups de sifflet... et d'un flot d'amabilités gratuites sans doute dues au retard (c'était vraiment un con!). À n'en pas douter il m'avait pris pour le mécano, autant le lui laisser croire et ne pas lui expliquer que le titulaire du poste assouvissait une chose que personne ne pouvait accomplir à sa place.
Pour gagner du temps je pris sur moi de passer en revue tous les aspects sécuritaires de la machine: à l'extérieur vérification des fanaux, de l'attelage, du panto. Enfin en cabine je me précipitais sur la commande des pantos et levais puis descendais le panto avant. Le chef de service s'impatientait de plus en plus, mêlant paroles acides et coups de sifflet. J'eus alors l'idée, plus sonore que lumineuse, d'actionner l'avertisseur; cela aurait pour double effet de couvrir les gesticulations bruyantes du chef de service et surtout de signifier au mécano qu'il était temps de mettre un terme à la vidange prolongée de sa vessie.
Je revois encore le pauvre mécano courir, entravé par son pantalon à peine boutonné sous les yeux médusés du chef de service. Je passerai sous silence les noms d'oiseaux échangés entre les deux agents alors que le train s'ébranlait; j'étais un peu, sinon à l'origine de cette algarade, du moins à l'entretien de ce conflit qui datait (confirmé par le mécano).
Quant aux coups intempestifs d'avertisseur, je crois que les quais de la gare de Millau en résonnent encore.
Fichiers téléversés :
Citation de Franck le 5 février 2022, 15 h 00 minC’est excellent. Effectivement il y a parfois des choses du genre. Il y en a aussi qui confondent vitesse et précipitation.
j’imagine comment le chef de service devait bouillir, bien qu’officiellement il remettra le retard sur le mécano…j’ai bien connu les 9600. J’aimais beaucoup ces machines de part leur simplicité et la cabine assez grande. C’est la machine que je connais, qui a le moins de choses en compartiment moteur. On pourrait rajouter des transfos. 🙂 Mais ça reste du brut et ça « tabasse » pas mal.
C’est excellent. Effectivement il y a parfois des choses du genre. Il y en a aussi qui confondent vitesse et précipitation.
j’imagine comment le chef de service devait bouillir, bien qu’officiellement il remettra le retard sur le mécano…
j’ai bien connu les 9600. J’aimais beaucoup ces machines de part leur simplicité et la cabine assez grande. C’est la machine que je connais, qui a le moins de choses en compartiment moteur. On pourrait rajouter des transfos. 🙂 Mais ça reste du brut et ça « tabasse » pas mal.
Citation de Jean-Pierre Vlerick le 8 février 2022, 19 h 37 minLa partie mécanique des 9600 ( ou plutôt la version originaire 9400) eut une filiation peu connue en 3kV =. En Belgique. Les "type 126", renumérotées série 26 en 1970. 35 machines montées sur des bogies identiques à ceux des 9400, chacun muni d'un moteur double ( deux carcasses en permanence couplées en série, comme sur les E645, 646 et 656 italiennes). Puissance 3500 cv, vitesse maxi 130 km/h. Là s'arrêtent les similitudes, car les machines belges étaient équipées d'un JH (La SNCB a été le champion du JH jusqu'à l'arrivée des hacheurs), donc caisse plus plus longue, et pesaient 82,4 tonnes. Comme toutes les machines électrique belges excepté les polycourant, il s'agissait en réalité d'une machine pour train de fret adaptée à une utilisation mixte: arrachant bien mais s'essoufflant une fois que l'on roule un peu vite. Réputées pour leur adhérence, mais pas pour leur stabilité.
La partie mécanique des 9600 ( ou plutôt la version originaire 9400) eut une filiation peu connue en 3kV =. En Belgique. Les "type 126", renumérotées série 26 en 1970. 35 machines montées sur des bogies identiques à ceux des 9400, chacun muni d'un moteur double ( deux carcasses en permanence couplées en série, comme sur les E645, 646 et 656 italiennes). Puissance 3500 cv, vitesse maxi 130 km/h. Là s'arrêtent les similitudes, car les machines belges étaient équipées d'un JH (La SNCB a été le champion du JH jusqu'à l'arrivée des hacheurs), donc caisse plus plus longue, et pesaient 82,4 tonnes. Comme toutes les machines électrique belges excepté les polycourant, il s'agissait en réalité d'une machine pour train de fret adaptée à une utilisation mixte: arrachant bien mais s'essoufflant une fois que l'on roule un peu vite. Réputées pour leur adhérence, mais pas pour leur stabilité.

Citation de JEAN-CHRISTOPHE FIGARET le 12 février 2022, 12 h 15 minSouvenir assez bruyant en cabine, ce ne sont pas des "Vespas" pour rien, et d'une suspension "grinçante".
Il me semble que les 9400 ont eu une brève descendance en deux prototypes tricourant (26000 puis 30000).
Souvenir assez bruyant en cabine, ce ne sont pas des "Vespas" pour rien, et d'une suspension "grinçante".
Il me semble que les 9400 ont eu une brève descendance en deux prototypes tricourant (26000 puis 30000).
Citation de Jean-Pierre Vlerick le 12 février 2022, 17 h 04 minRapidement immatriculées BB 30.000. En septembre 1963, je filais dès que possible du lycée ("Athénée", en Belgique) pour courir à la gare du Midi, en espérant en apercevoir une. Les premiers TEE en rames tractées ( des A8 DEV Acier Ordinaire "longues" + une VR CIWL bleue, les voitures TEE Inox PBA n'étant pas encore livrées) étaient remarquées par ces machines.
Rapidement immatriculées BB 30.000. En septembre 1963, je filais dès que possible du lycée ("Athénée", en Belgique) pour courir à la gare du Midi, en espérant en apercevoir une. Les premiers TEE en rames tractées ( des A8 DEV Acier Ordinaire "longues" + une VR CIWL bleue, les voitures TEE Inox PBA n'étant pas encore livrées) étaient remarquées par ces machines.
Citation de Jean-Pierre Vlerick le 12 février 2022, 18 h 37 minErratum: les DEV AO "longues" étaient des A9 (et non des A8). Et elles étaient remorquées et non remarquées (en tout cas par les machines).
Erratum: les DEV AO "longues" étaient des A9 (et non des A8). Et elles étaient remorquées et non remarquées (en tout cas par les machines).