La ligne de Sceaux oubliée

De Saint-Rémy-lès-Chevreuse à Limours

1. HISTORIQUE

1.1. Avant-propos

Cet article constitue une actualisation du document que j’avais rédigé voilà bientôt 20 ans sur cette section maintenant fermée de la ligne de Sceaux. Les documents présentés sont issus de scans de photos argentiques, de cartes IGN, ou de scans des références. Certaines images peuvent être agrandies en cliquant dessus.

1.2. Introduction

Si le nom ligne de Sceaux est resté dans les mémoires des Parisiens bien après qu’elle soit renommée RER ligne B, peu de ses usagers savent qu’elle courrait, au siècle dernier, jusqu’à Limours, soit plus de 15 km au delà de son actuel terminus de Saint Rémy-Lès-Chevreuse.

Les traces physiques de la ligne, qui s’appelait alors la ligne de Limours P.-O. (Paris-Orléans), sont encore visibles sur les cartes de cette région, même récentes, comme sur le terrain. Cet article n’a d’autre but que de faire revivre un moment cette ligne maintenant oubliée.

La gare de la barrière d’Enfer (source 1).

1.3. Les premières années (1840-1865)

. L’ingénieux système Arnoux

L’histoire de la ligne de Sceaux est à l’origine celle d’une idée d’un polytechnicien brillant, aux prénoms inhabituels, Jean-Claude-Républicain Arnoux. Avec d’autres ingénieurs, Arnoux avait constaté que la puissance limitée des machines de son époque conduisait à des choix de tracés de lignes aux courbes faiblement accentuées. Les premières voitures de chemin de fer possédaient en effet deux essieux parallèles et des roues solidaires. Dès lors, une courbe trop prononcée imposait un supplément de forces résistantes à l’engin moteur. De plus, les roues intérieures et extérieures tournant à la même vitesse, on constatait une usure prononcée des rails et des roues, et, dans certains cas, des ruptures d’essieux et des déraillements.

Le système articulé Arnoux (source 1).

. Grandeur et décadence du système Arnoux

En 1844, Arnoux obtint la concession de ce qui allait devenir la ligne de Sceaux. Le terminus se situait alors hors Paris intra-muros, à la barrière d’Enfer, qui deviendra plus tard le site de la station « Denfert-Rochereau ». L’ancienne structure de cette gare est d’ailleurs toujours visible de nos jours, sa courbure donnant une bonne indication du faible rayon des courbes que permettait le système Arnoux. La ligne fut inaugurée en 1846, après deux ans de travaux où se succédèrent difficultés imprévues et malversations liées à la spéculation foncière (déjà !). Il est intéressant de noter qu’à l’époque, le tracé avait été retenu pour permettre l’extension ultérieure de la ligne vers la province, et la desserte de la vallée de Chevreuse. Toujours en 1846, Arnoux obtenait la concession de la ligne jusqu’à Orsay, puis Limours. Compte tenu de la richesse de la région, du tonnage de marchandises à transporter (essentiellement des pavés destinés aux rues de Paris, en provenance d’Orsay) la ligne pouvait devenir rentable. Malheureusement la crise économique de 1847, les émeutes puis la révolution de 1848 « plombèrent » l’exploitation, avant la complétion des prolongations jusqu’à Massy et Orsay. La ligne fut donc mise sous séquestre en 1849.

Gare du Guichet à Orsay (source 2).
Cette gare a été pendant un temps le terminus de l’ancienne ligne de Sceaux.

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Gare d’Orsay (Source 2).
Le BV est toujours le même mais une troisième voie a aujourd’hui été posée.

Les travaux de prolongation jusqu’à Orsay permirent néanmoins l’ouverture de la ligne au trafic passager en 1854. L’augmentation du trafic voyageur qui en résulta ne permit pas d’arriver à un équilibre financier satisfaisant, et, à la fin de l’exercice, il devint évident que la compagnie ne pouvait plus subsister en l’état. Parmi les grands réseaux de l’époque, le « Paris-Orléans » (P.-O., de son vrai nom « Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans ») comprit vite l’intérêt que cette ligne pouvait présenter pour ce que l’on appellerait aujourd’hui sa stratégie industrielle. Le rachat eu lieu en 1857, et cette date signa à la fois la fin de l’entreprise d’Arnoux mais aussi, à terme, celle de son système de roulement.

. Le P.-O. prolonge encore la ligne

Un premier projet de prolongement de la ligne proposait de progresser d’Orsay vers Dourdan puis Chateaudun, Vendôme et Tours. Il s’agissait d’une disposition que le gouvernement avait imposé au P.-O. en contrepartie de l’autorisation de rachat d’une autre compagnie ferroviaire par cette entreprise. Rapidement, il apparût qu’un tel projet aurait été extrêmement coûteux, et, somme toute, peu rationnel. Il aurait fallu quitter la vallée de Chevreuse, accéder au plateau de Limours, franchir la vallée de la Prédecelle, remonter sur le plateau du Hurepoix, franchir la Rémarde, remonter sur le plateau de Dourdan et redescendre dans la vallée de l’Orge. Le P.-O. proposa donc une solution qui consistait à construire une ligne vers Chateaudun et Tours plus au sud, via Brétigny et Dourdan. Cette solution fut retenue : cette ligne constitue actuellement la branche C4 du RER jusqu’à Dourdan, se prolongeant en voie unique via la Beauce jusqu’à Voves, Chateaudun et Tours. Pour apaiser la déception des habitants de la vallée de Chevreuse, et de ceux de la région de Limours, le prolongement de la ligne d’Orsay vers ce bourg, via Saint-Rémy, fut proposé et reconnu d’utilité publique en 1862.

Gare de Gif-sur-Yvette (source 2).
Le BV est toujours le même mais la petite halle aux marchandises et l’abri de quai ont disparu.

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Gare de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse (source 2).
Aujourd’hui terminus de la branche sud du RER B, et lieu de garage de certaines rames,
le plan de voies actuel de la gare a sensiblement changé par rapport à la carte ci-dessus.

1.4. L’âge d’or de la ligne d’Orsay à Limours (1865-1930)

. D’Orsay à Saint-Rémy-lès-Chevreuse

Pour le prolongement d’Orsay à Saint-Rémy, le tracé était relativement « évident ». Il consistait à suivre les courbes de niveaux en se rapprochant du fond de la vallée. Ce qui fut fait. Cependant, le terminus de la ligne de Sceaux se trouvait à l’époque non pas à la hauteur de la station actuelle Orsay-ville, mais plutôt à proximité de la halte actuelle du Guichet. Le premier obstacle au prolongement fut donc la vallée de l’Yvette que la ligne franchit sur le viaduc d’Orsay, ouvrage élégant toujours emprunté par les RER de la ligne B. Notons que cet ouvrage fut exécuté dès l’origine en prévision de l’accueil de deux voies. Une nouvelle gare fut créée à Orsay, l’ancien terminus abandonné, et la ligne prolongée jusqu’à Gif-sur-Yvette, puis Saint-Rémy et Limours. Les stations en service depuis Massy étaient donc Palaiseau, Orsay, Gif, et Saint Rémy, puis Limours. Deux haltes étaient prévues, une à Bures, l’autre à Boullay-les-Troux, pour desservir le village des Molières.

. Et de Saint-Rémy à Limours

La prolongation de Saint-Rémy à Limours avait donné lieu à différentes controverses, tel le choix du site de la gare de Limours. La position de la gare de Saint-Rémy, 25 m en contrebas de son emplacement prévu avait été renégociée pour permettre la desserte plus facile de Chevreuse, oubliée dans le tracé. La ligne obliquait en effet au sud-ouest pour quitter la vallée immédiatement après la gare de Saint-Rémy via le vallon de Saint-Paul, puis au sud dans le ravin de Nervilliers qui le prolonge en amont, tous deux étant adjacents à la vallée de Chevreuse. D’autres tracés auraient pourtant pu être proposés, en particulier celui qui aurait permis la desserte de Chevreuse, tout en remontant par le vallon de Choisel vers Herbouvilliers. Le choix retenu pour l’emplacement de la gare de Saint-Rémy (alt. 80m) eut pour conséquence de porter de 15 à 20°/oo la rampe imposée aux trains pour s’extraire de la vallée de Chevreuse…

La gare de Boullay-les-Troux (source 2).
Probablement vue au début du 20ème siècle, cette gare a aujourd’hui disparu (voir la ligne en photo).

Après s’être affranchie du relief, la ligne arrive sur la plaine du Fay, un plateau à vocation essentiellement agricole. C’est là que fut implantée la gare de Boullay-les-Troux, qui desservait aussi les Molières. Cette gare est toujours visible sur la D40. Peu après, la ligne toujours orientée sud-sud-ouest atteignait son point culminant à 176m, puis s’engageait dans la dépression du ruisseau de Prédecelle, selon un axe est-sud-est, puis est, pour gagner Limours à 156 m d’altitude. De là, des « coches » emportaient les voyageurs vers leur lieux de destination ou de villégiature. Parmi ceux-ci, la famille de l’écrivain Tolstoï et d’autres, qui allaient prendre les eaux aux thermes de Forges-les-Bains…

Gare de Limours (source 2)
Limours, terminus ! Arrivée d’un train en provenance de Paris, au début du 20ème siècle
 

. Les différentes étapes de modernisation

La ligne fut ouverte sur sa totalité au trafic voyageur en 1867, le même jour que la ligne de Paris à Tours via Brétigny, Dourdan et Chateaudun. La ligne fut exploitée pendant plusieurs années avec du matériel utilisant le système Arnoux. Le développement rapide du rail en Seine-et-Oise vit rapidement grandir la gare de Massy qui prit le nom de Massy-Palaiseau, lieu ou se rejoignaient la ligne de Sceaux, la grande ceinture, et la ligne stratégique venant de Valenton. Ces deux dernières lignes utilisaient du matériel et des voies à l’écartement standard. La ligne de Sceaux apparaissait donc comme le vilain petit canard, incapable d’échanger du matériel avec les autres lignes et incapable de faire circuler le matériel des autres lignes, compte tenu de son écartement large. De plus, les principaux problèmes techniques de roulement, exposés plus haut, avaient été résolus de façon satisfaisante. Les courbes admissibles en système conventionnel présentaient des rayons de plus en plus faibles, le roulement des voitures s’améliorait, les « bogies » faisaient leur apparition, et les machines devenaient plus puissantes… Le système Arnoux était donc appelé à disparaître.

De grands travaux de re-aménagement de la ligne eurent lieu à partir de 1891, et jusqu’en 1893, avec la complexité que l’on peut imaginer puisqu’il fallut d’exploiter la ligne à l’écartement standard, ce qui imposa la cohabitation temporaire de deux systèmes de rails à écartements différents. En sus, la ligne fut prolongée au Nord de Denfert-Rochereau pour rejoindre le terminus qu’elle utilisera ensuite de longues années, à la gare du «  Luxembourg  » .

Les réorganisations successives du nœud ferroviaire de Massy-Palaiseau (source 1).
Il s’agissait de créer la plate forme permettant la desserte de Chartres via Gallardon (avec arrêt à Limours). Aujourd’hui, cette plate forme est partiellement utilisée par l’autoroute A10/11 et la RN188 au départ de Massy-Palaiseau. Avant Massy, elle a été rendue à une utilisation ferroviaire puisqu’elle permet le passage de la ligne à haute vitesse du TGV Atlantique, de Paris-Montparnasse à Massy-TGV. 

Au sud, le nœud ferroviaire de Massy-Palaiseau fut l’objet de réorganisations importantes dans les années 1920, en partie en raison de l’accueil prévu de la ligne de la compagnie de l’Etat, qui devait joindre Paris-Montparnasse à Chartres via Gallardon. Cette ligne desservait Villebon, Gometz, puis également Limours. A noter que cette ligne a aujourd’hui aussi disparu, sauf sur la section de Paris à Massy, puisque son tracé a été repris en grande partie par la ligne dédiée du TGV Atlantique pour « s’extirper » de l’agglomération parisienne. Il en reste d’autres vestiges intéressants. Ainsi, la nationale 188, embranchée sur l’autoroute A10 à hauteur de Palaiseau utilise la plate forme de cette ligne, reconnaissable aux ponts et passerelles caractéristiques du monde ferroviaire. La gare de Villebon-Etat a également été conservée et reste visible de la RN 188. Plus au sud, la plate forme de la ligne qui traverse en partie Gometz-la-Ville est en cours d’aménagement pour supporter la déviation du RD 988. Les fans de l’aérotrain, procédé Bertin, se rappelleront aussi avec nostalgie qu’une ligne expérimentale avait été implantée de Gometz-la-Ville à Limours. Celle-ci utilisait le tracé et les emprises foncières de la ligne de Massy à Gallardon. À Limours, le viaduc qui enjambait la gare P.-O. de Limours et permettait le franchissement de la dépression de la Prédecelle, existe encore et reste partiellement accessible, et le rail caractéristique en T inversé est resté longtemps visible dans les mauvaises herbes. Enfin, au sud de Limours, les emprises sont toujours visibles dans le paysage, vers Pecqueuse, Bonnelles, Bullion, et jusqu’à Saint-Arnoult-en-Yvelines.

Pour en revenir à la ligne P.-O., de gros travaux furent aussi nécessaires pour éliminer les passages à niveau en proche couronne. Après la première guerre mondiale, le trafic automobile, même s’il était sans rapport avec celui que nous connaissons aujourd’hui, connut un fort essor. Il apparut nécessaire, pour des raisons de sécurité et de facilité d’exploitation, de limiter les risques de collision entre véhicules automobiles et ferroviaires. Ce qui fut vrai pour bien des lignes de Paris et de la couronne fut donc aussi vrai pour la ligne de Sceaux et de Limours, comme elle s’appelait à l’époque. Ces travaux impliquèrent donc la réalisation d’ouvrages d’art, tels que ponts et tranchées, ouvertes ou fermées, qui caractérisent encore aujourd’hui le paysage ferroviaire de la région parisienne. Sur cette ligne, la création de tranchées concerna le franchissement du boulevard extérieur, avec création de la station « cité universitaire », et les environs de la station d’Antony.

Le projet Langevin (source 1).
Dès 1929, le projet proposait une organisation du réseau ferré pour le transport des voyageurs en grande couronne parisienne qui anticipait le tracé du RER actuel.

Le projet de modernisation le plus remarquable reste néanmoins le projet Langevin, de la Compagnie du Métropolitain, qui dès 1929 proposait de relier dans Paris intra muros les gares des Invalides et d’Orsay, de Luxembourg et du Nord, et de Saint Lazare à Bastille… Vision extraordinairement en avance sur son époque puisqu’elle préfigurait, quasi à l’identique, le réseau du RER tel que nous le connaissons. Ce projet devait indirectement signer la disparition du tronçon de Saint-Rémy à Limours.

1.5. On ferme (1930-1967)

Après d’intenses négociations entre les compagnies et les pouvoirs publics, le projet Langevin eut pour conséquence de transférer du P.-O. à la Compagnie du Métropolitain l’exploitation de la ligne de Paris à Massy-Palaiseau, le P.-O. conservant l’exploitation jusqu’à Limours. Simultanément, il fut question d’abandonner la traction vapeur, peu compatible avec une exploitation de ligne à haute fréquence, et sur des tronçons souterrains de plus en plus longs. Le courant de traction choisi fut le 1500 V continu, alimentation par caténaire. Les travaux commencèrent en 1935 pour se terminer 1938. Les fameuses automotrices Z 23000 (dites automotrices Z) s’installèrent alors sur la ligne pour quelques 50 ans… L’électrification de la partie nord de la ligne (Paris à Massy-Palaiseau) fut achevée avant celle de la partie sud, ce qui conduisit les voyageurs à changer de train à Massy-Palaiseau dans un sens comme dans l’autre. Le tronçon au sud de cette gare continua d’être exploité par des marches vapeur presque jusqu’au début de 1939.

A cette date, la caténaire joignait la gare du Luxembourg à Saint-Rémy-Les-Chevreuse. Le tronçon au delà de Saint-Rémy, toujours en voie unique, était alors parcouru par un autorail venant de la Gare des Chantiers, à Versailles, qui se rendait en marche à vide, matins et soirs, des Chantiers à Saint-Rémy. Le coût de ces marches, et celui de l’exploitation et de l’entretien de la ligne apparurent rapidement disproportionnés en regard de la fréquentation… En Juin 1939, l’exploitation voyageurs de la ligne cessa en mode ferroviaire pour se voir transférée à la route. Les évènements de l’époque et la faible fréquentation du service de cars conduisirent à l’abandon de la desserte routière de Limours en mai 1940. À cette date, le service marchandises, encore exploité en traction vapeur au départ de Massy-Palaiseau, cessa également. Le tronçon fut alors déclassé et les éléments d’infrastructure se trouvèrent dispersés dans le tourbillon de la seconde guerre mondiale. La voie fut déférée par les forces d’occupation allemandes, dès 1941. Le ballast, lui, fut récupéré en 1944 par les forces alliées et utilisé pour la construction de l’aérodrome de Villacoublay…

Extrait des délibérations du conseil municipal de Limours. 
Dans cet extrait, en date du 30 Septembre 1948, « Monsieur le Président fait part au conseil du reclassement de la ligne St-Rémy-Limours. Le conseil prend acte de ce reclassement après avoir exprimé sa satisfaction, et charge Monsieur le Maire-député de poursuivre ses démarches pour la remise en service de cette ligne ».

Après guerre, la municipalité de Limours tenta de faire annuler la décision de déclassement de 1941. Elle obtint un succès partiel, puisque la dite décision fut bien annulée en 1948, mais aucune ligne ne fut reposée, et aucun train n’est revenu à Limours depuis…

1.6. On rouvre (2010…) ?

L’histoire de ce tronçon oublié s’arrête définitivement en 1967, date à laquelle la ligne fut de nouveau, et définitivement déclassée. D’après la RATP, il n’existe, à ce jour, aucun projet de remise en service de cette ligne au gabarit ferroviaire. Cependant, l’accroissement de la population du canton de Limours, les problèmes croissants de dessertes routières des environs, et la nécessité de réduire le transport automobile, font qu’un projet de réouverture a été présenté à la communauté de communes du Pays de Limours par le conseiller général du canton de Limours . Le projet vise à réutiliser une grande partie des emprises entre Limours et St-Rémy pour faire circuler un funiculaire. Celui-ci serait donc composé de véhicules non autonomes, tractés par câble. L’ensemble serait étant mu par une station centrale assurant le mouvement. A la date de la modification de cet article (2022), ce projet a été abandonné et il ne semble pas se dégager de possibilité de réouverture de ce tronçon oubliée de la ligne de Sceaux.

2. La ligne en cartes et en photos

2.1. Présentation générale

La ligne de Sceaux, devenue la ligne B du RER, se dirige essentiellement au sud à partir de Paris, pour s’orienter résolument à l’Ouest au-delà du nœud ferroviaire de Massy-Palaiseau. Elle s’engage alors dans la vallée creusée par l’Yvette, qui se resserre progressivement entre Palaiseau et Saint Rémy. Avant sa fermeture, cette ligne se dirigeait alors, à partir de Saint-Rémy, de nouveau vers le sud, pour quitter la vallée de Chevreuse par un vallon adjacent. Une fois sur le plateau du Hurepoix, elle s’orientait résolument vers le sud-est pour rejoindre Limours, à plus de 15 km au delà de son actuel terminus.

La situation de la ligne de Sceaux au-delà de Saint-Rémy, vers Limours. 
Saint-Rémy est situé à 30 km environ au sud, sud-ouest de Paris, au terminus sud de l’actuelle ligne B du RER. L’ancienne ligne, à voie unique dès le départ de Saint-Rémy, est figurée en rouge sur cette carte. Autour de Limours, on aperçoit (tracé vert sombre) les restes de la ligne de Paris à Chartres via Gallardon, utilisée comme ligne d’essai par l’aérotrain Bertin. Cette ligne franchissait la vallée de la Prédecelle où se trouvait la gare de Limours, par un viaduc aujourd’hui partiellement démantelé.
 

2.2. Le tracé de la ligne entre Saint-Rémy et Boullay-les-Troux.

Immédiatement après la gare de Saint-Rémy (1,2), la ligne se dirige au sud dans le vallon de Saint Paul, qui lui permet de quitter la vallée de Chevreuse (3 à 9). Comme indiqué dans l’historique, le tracé de la ligne à partir de Saint-Rémy avait donné lieu à différentes controverses. La position de la gare de Saint-Rémy, 25 m en contrebas de l’emplacement originel, a impliqué un dénivelé plus fort de la ligne qui s’extirpe de la vallée de Chevreuse en une rampe sévère et  quasi-continue de 20o/oo. Après le vallon de Saint-Paul, la ligne pénètre dans le vallon de Nervilliers, puis dans le bois de Montabé (10,11,12), et rejoint finalement le plateau du Fay à la hauteur de la gare de Boullay-les-Troux.  

Le tracé de la ligne entre Saint-Rémy et Boullay-les-Troux.  
Le tracé agrandi de la ligne entre Saint-Rémy et Boullay-les-Troux est encore visible dans les indications de relief des cartes d’état-major. La voie est maintenant déposée sur le tracé indiqué en rouge. Les chiffres portés en noir sur fond rose se rapportent aux numéros des photos rassemblées ci-dessous.

La plate-forme de la ligne est aménagée en chemin de promenade accessible aux piétons et aux vélos, de Saint-Rémy à Boullay. La partie la plus difficile d’accès est longtemps restée curieusement, la partie de cette plate-forme où la voie n’a été déposée que tardivement, à proximité de Saint-Rémy. Au delà, en particulier dans le bois de Montabé, le chemin de promenade est très facilement accessible, jusqu’à la gare de Boullay.

1. Vue du quai de la gare de St-Remy.
La rame « Raismes » (matériel bi-courant et bi-tension MI79, Z8100), vient d’arriver au terminus sud de la ligne B, en gare de Saint-Rémy. Au devant de la rame, on aperçoit le heurtoir, et au delà des barrières du PN toujours ouvert de la route des Molières, et l’amorce du prolongement de la ligne vers Limours. Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) les installations du PN et les barrières ouvrantes positionnées après le heurtoir ont été supprimées. Une maison de l’écomobilité vient d’y être installée.

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2. Départ de la voie unique vers Limours.
A 50 m de la gare de Saint-Rémy, l’appareil de voie joignait les sens pairs et impairs en voie unique. Après fermeture de la ligne, la RATP avait maintenu ce tronçon non déferré pour autoriser les manœuvres de certains trains, aux dires des riverains de la ligne. Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) l’appareil de voie, les rails, les poteaux et la caténaire ont été déposés.

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 3. Le levier de manœuvre de l’aiguille.
La boulangerie-pâtisserie de la Gare, vue de la plate-forme avec au premier plan le levier de manœuvre de l’aiguille précédente. Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) l’appareil de voie a été déposé.

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4. La ligne s’élance vers Boullay.
Dès la sortie de la gare de Saint-Rémy, la ligne unique remonte par une rampe sévère et constante de 20 pour mille. Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) les rails, poteaux et caténaire ont été déposés.

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Les derniers vestiges de la voie (1).
Les restes d’un pont poutre, et d’un rail U36 de 50 kg, au marquage SNCF. Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) les rails ont été déposés.

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6. Les derniers vestiges de la voie (2).
Note: depuis la prise de vue de cette photo (en 2001) les rails ont été déposés.

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7. Une vue sur la vallée de Chevreuse
La plate forme offre une vue magnifique sur la fondation de Coubertin, et au loin sur la vallée de Chevreuse, orientée approximativement est-ouest.

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 8. Dans le quartier de Beauséjour à Saint-Rémy.
Après avoir été proposée au rachat par les riverains, la plate-forme est maintenant propriété de la commune de Saint-Rémy et un lieu de promenades en famille… Cet ouvrage d’art est le dernier situé sur le territoire de la commune de Saint-Rémy. Les plus imaginatifs discerneront peut être encore les marques de suie des dernières machines mikado qui ont assuré la traction des rames avant l’exploitation par autorail.

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9. Derrière le centre d’essai de Saint-Paul.
Visible de la plate forme, ici en remblai à 30 m au dessus du fond du vallon, la tour d’essai des matériaux, perdue et menaçante dans le décor sylvestre encore affecté par la tempête de fin 1999, recrée une atmosphère que ne renierait pas Edgar P. Jacobs.

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  10. La ligne quitte la vallée.
La plate-forme se dirige vers le sud, vers Boullay-les-Troux, dans le vallon de Saint-Paul, toujours en rampe de 20 pour mille.

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  11. L’ancien passage à niveau.
Plus de deux km après Saint-Rémy, nous sommes 50 m au dessus de l’actuel terminus du RER B. La plate-forme traverse la route qui joint Saint-Rémy à Boullay-les-Troux. La maison du garde-barrière est devenue une habitation particulière.

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12. Dans le ravin de Nervilliers.
Orientée S-S-O/N-N-E, la ligne remontait le ravin de Nervilliers. Dans une belle ambiance d’hiver, nous quittons les Yvelines et entrons maintenant dans l’Essonne.

2.3. Le tracé entre Boullay-les-Troux et Limours

De la gare de Boullay-les-Troux, ne restent que des vestiges (15 à 17), essentiellement constitués d’un quai encore visible. Après Boullay, la ligne s’établit dans la plaine du Fay, un plateau à vocation agricole, pour atteindre son point culminant à 176m d’altitude, avant de s’orienter vers l’est-sud-est et s’engager dans la dépression du ruisseau de Prédecelle (18,19). En pente douce, la ligne regagne enfin Limours à 156 m d’altitude.

Le tracé de la ligne entre Saint-Rémy et Boullay-les-Troux. 
 Le tracé agrandi de la ligne entre Saint-Rémy et Boullay-les-Troux est encore visible dans les indications de relief des cartes d’état-major. La voie est déposée sur la totalité du tracé indiqué en rouge. Les chiffres portés en noir sur fond rose se rapportent aux numéros des photos rassemblées sur la page « la ligne photos ».

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 13. Le pont sous la D40.
La ligne passait sous la D40E entre les Molières et Boullay-les-Troux, dans le bois de Montabé. L’accès à ce site à partir de la route est difficile.

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14. A l’approche de la gare de Boullay-les-Troux (1).
La ligne atteint la plaine du Fay, à plus de 170 mètres d’altitude, et à quelques deux cents mètres de l’ancienne gare de Boullay-les-Troux, aujourd’hui disparue. Le plus dur est fait : la ligne a « racheté » les quelques 90 mètres de dénivellation avec le fond de la vallée de Chevreuse.

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15. A l’approche de la gare de Boullay-les-Troux (2).
Après avoir traversé le D40, se dirigeant sud-sud-ouest, la ligne desservait la gare de Boullay-les-Troux, le village éponyme et la commune voisine des Molières. Nous sommes ici plus poche de Limours que de Saint-Rémy.

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16. La gare de Boullay-les-Troux (1).
On constate que la ligne a bien quitté la vallée de Chevreuse pour une région plus rurale, moins urbanisée, même à notre époque, et dont le nom de « plaine du Fay » est évocateur. Ce relief constitué de plateaux à vocation agricole, entrecoupé de vallées plus ou moins profondes, est caractéristique du Hurepoix, région comprise entre l’Yvette et l’Orge, et s’étendant de la forêt de Rambouillet au Gâtinais. Plus au sud, au-delà de Saint-Arnoult-en-Yvelines et de Dourdan, on entre dans la Beauce.

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17. La gare de Boullay-les-Troux (2).
Il ne reste rien de la gare de Boullay, sauf cette structure, un quai de déchargement probablement à l’usage du service des marchandises… Un court de tennis sur la droite (visible en partie sur la photo 16) occupe ce qui devait être la plate forme de la ligne.

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18. La plaine du Fay.
La ligne traversait « la plaine du Fay » selon un axe essentiellement nord-sud (de gauche à droite sur la photo). La maisonnette du Fay marquait le point culminant de la ligne, à 176 mètres d’altitude, un des points culminant de l’Essonne.

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19. La maisonnette du Fay.
La maisonnette du Fay, en ruine, est vue du chemin desservant les fermes du Fay et de Grignon, à l’endroit exact du PN. La plate forme ferroviaire, qui traversait le chemin, est ici complètement envahie par les ronces, et elle reste difficile à distinguer à droite de la maison. Battus par les vents, l’arbre mort et la ruine créent en cette journée d’hiver 2001 une ambiance inquiétante qui rappelle celle des tableaux de Edward Hopper.

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20. Vers Pecqueuse
La ligne approchait de son ancien terminus. La plate-forme enjambe un chemin d’exploitation rural à proximité de Pecqueuse. Cette commune est la seule en France à porter ce nom, dont l’origine reste peu claire.

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21. Limours en vue.
A moins de 2 km du terminus de Limours, la plate-forme est maintenant orientée E-S-E/O-N-O, et redescend doucement le vallon de la Prédecelle, un ru qui traverse Limours. Le mécanicien devait probablement avoir déjà fermé le régulateur, et s’apprêtait à remonter les crans de marche, le train progressant sur son erre. Le chauffeur allait pouvoir souffler un peu avant de refaire de l’eau à Limours.

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La ligne se terminait à la gare de Limours (24 à 27), toujours visible de nos jours et utilisée comme bâtiment municipal, sous le viaduc qu’empruntait la ligne de Paris à Chartres par Gallardon . Cette autre ligne desservait Villebon, Gometz, puis également Limours. A noter que cette ligne a aujourd’hui aussi disparu, sauf sur la section de Paris à Massy, puisque son tracé a été repris en grande partie par la ligne dédiée du TGV Atlantique pour  » s’extirper  » de l’agglomération parisienne. Il en reste également d’autres vestiges intéressants. Ainsi, la nationale 188, embranchée sur l’autoroute A10 à hauteur de Palaiseau utilise la plate forme de cette ligne, reconnaissable aux ponts et passerelles caractéristiques du monde ferroviaire. La gare de Villebon-Etat a également été conservée et reste visible de la RN 188. Plus au sud, la plate forme de la ligne qui traverse en partie Gometz-la-Ville a été aménagée pour supporter la déviation du RD 988. Les fans de l’aérotrain Bertin se rappelleront aussi avec nostalgie qu’une ligne expérimentale avait été implantée de Gometz-la-Ville à Limours (22,23). Celle-ci utilisait le tracé et les emprises foncières de la ligne de Massy à Gallardon. A Limours, le viaduc qui enjambait la gare P.-O. de Limours et permettait le franchissement de la dépression de la Prédecelle, existe encore et reste partiellement accessible. Le rail caractéristique de l’aérotrain, en T inversé, est toujours visible sur un des rond point, mais l’emprise a maintenant été transformée en « coulée verte », sur un itinéraire qui permettra à terme de relier Paris au Mont St-Michel ! Enfin, au sud de Limours, les emprises sont toujours visibles dans le paysage, vers Pecqueuse, Bonnelles, Bullion, et jusqu’à Saint-Arnoult-en-Yvelines.

22. Le viaduc de la ligne de Paris à Chartres via Gallardon
Le viaduc de la ligne de Gallardon, qui surplombait la gare de Limours P.O., visible de loin, indiquait aux machinistes et aux voyageurs que l’on était arrivé au terminus de la ligne de Sceaux et de Limours. La partie du viaduc, en surplomb de la gare, a aujourd’hui disparu. Elle reste visible sur les photos anciennes.

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 23. Les restes de  la voie de l’aérotrain Bertin.
Sur le viaduc, et sur le remblai attenant, on trouve encore les restes de la voie de béton, en « T » inversé, de l’aérotrain. Né dans les années 70, des cerveaux de l’entreprise de l’ingénieur Bertin (voir aussi les liens suivants : 1 et 2), l’aérotrain circulait en essai entre Limours et Gometz, sur les emprises de la ligne de Gallardon, à des vitesses très supérieures à celles que pratique aujourd’hui, en service commercial, le TGV. Cet excitant projet, très en avance sur son temps, n’a jamais connu de développement industriel pour des raisons toutes autant politiques que techniques. Note : depuis les prises de vues, en 2001, le rail béton a été déposé sur toute la longueur de la ligne expérimental et reste exposé sur un carrefour routier en mémoire du projet de l’ingénieur Bertin.

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24. La gare de Limours (1)
La gare de Limours, P.O.,a été utilisée pendant de années par les services techniques de la ville. Elle avait conservé son architecture d’origine, une belle couleur de pierre, mais elle avait perdu ses quais. Le quartier fait actuellement l’objet d’une réhabilitation complète.

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25. La gare de Limours (2).
Il ne reste de l’activité ferroviaire que le nom de la gare, gravé dans la pierre…

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Impossible de quitter Limours sans jeter un coup d’œil aux installations techniques annexes de la gare, le château d’eau et la remise à machines, aujourd’hui remarquablement remises en état, et utilisés par une entreprise pour son activité industrielle.

6. La remise des machines de Limours.
Les machines pouvaient être remisées sous cette halle, achetée dans un piteux état par son ancien propriétaire, qui l’a entièrement et remarquablement rénovée, et l’utilisait en 2001 pour son activité industrielle (société SAEG International à Limours).

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27. Le château d’eau de la gare de Limours
Tout à coté de la halle, le château d’eau, a été élégamment transformé en bureaux qui feraient le rêve de plus d’un amateur de voies ferrées.

3. Bibliographie

Source 1 : je me suis fortement inspiré de l’ouvrage remarquable de Gaston Jacobs ( » La ligne de Sceaux « , éditions  » la vie du rail « ). D’autres informations proviennent de l’indispensable synthèse  » Soixante ans de traction à vapeur sur les réseaux Français (1907-1967)  » de Lucien-Maurice Vilain, aux éditions Dominique Vincent et Cie, qui doit figurer dans toute bibliothèque ferroviaire digne de ce nom.

Source 2 : merci à Monsieur Noël Bouvet, collectionneur de cartes postales passionné par « le pays de Limours », qui m’a permis de dupliquer nombre de documents anciens. Son site mérite plus qu’une visite !

4. Remerciements

Je remercie la Municipalité de Limours, en particulier Monsieur Hugonet, maire de Limours, Madame Jacquet et Monsieur Humeau pour les accès qu’ils m’ont donnés aux bâtiments et documents en leur possession. Je n’oublie pas non plus Monsieur Didier Chaplais, de la société SAEG International à Limours, qui a rénové la remise des machines de Limours et le château d’eau attenant, et qui m’a aimablement donné libre accès à ses installations.

Merci aux lecteurs de mon blog d’époque, qui m’ont signalé des imprécisions ou confirmé des informations : Messieurs D. Chayvialle, M. Jurkievicz, E. de Beaurepaire, et J. Frèrebeau, entre autres…

Dernière mise à jour : 26/01/2022.

11 réponses sur “La ligne de Sceaux oubliée”

  1. Beau reportage sur cette ligne de Sceaux.
    Avec de nombreux séjours dans le secteur de Bullion (Yvelines) j’ai eu l’occassion d’emprunter cette ligne entre Orsay et Luxembourg avec corespondance du car Citroen qui suivait en partie le tracé de Pars Chartes par Gallardon.
    La ligne de Sceaux devait être prolongé jusqu’à Dourdan.
    De nombreuses promenades sur l’ancienne plate forme de la ligne de Gallardon où mon pére m’expliquait que cette ligne avvait été conçus sans passage à niveau et permettait une vitesse importante vu le rayon des courbes.
    Quand on connait la ligne par Versailles.

    Claude

  2. Beau reportage sur cette ligne de Sceaux.
    Avec de nombreux séjours dans le secteur de Bullion (Yvelines) j’ai eu l’occassion d’emprunter cette ligne entre Orsay et Luxembourg avec corespondance du car Citroen qui suivait en partie le tracé de Pars Chartes par Gallardon.
    La ligne de Sceaux devait être prolongé jusqu’à Dourdan.
    De nombreuses promenades sur l’ancienne plate forme de la ligne de Gallardon où mon pére m’expliquait que cette ligne avvait été conçu s

  3. @Franck, Lacourarie et Valentin :

    Merci pour vos remarques, très sympas.

    Je crains que vous n’ayez déclenché mon envie de traiter la ligne de Paris à Chartres par Gallardon également. Je m’y colle dès que la météo en Ile de France sera meilleure (c’est à dire en juin :-)) )

  4. Bonjour Yves,
    Très belle étude.
    Moi qui ne connais rien de cette région j’en ai appris pas mal.
    Cela me conforte dans mon idée que le trafic marchandise joue un rôle primordial dans le chemin de fer. De plus le « maillage » est primordial également pour assurer la vie d’une ligne.
    Nous devons nous inspirer de l’histoire pour comprendre que seule une harmonisation du trafic, tant technique que commercial, peut être la base d’un service de qualité.
    Il est dommageable de voir qu’aucun projet n’aboutissent alors même que nous sommes au début d’une air de grands changements quand aux transport.
    Merci pour ce beau travail. À noter au passage quelques magnifiques photos.

  5. beau reportage. J’ai pas encore tout lu mais j’apprends pas mal de chose. Certaines choses me sont familières car la chaine Aiguillage sur Youtube a fait il y a peu une vidéo sur le RER B abordant le sujet, mais c’est bien plus complet ici vu que tu te concentres dessus la ligne des sceaux.

  6. hello, dans le chapitre « grandeur et décadence… » du début de cette excellent document « la révolution de 1948… » d’accord ma naissance fut une révolution, mais quand même… Corrigez en 1848 fera plus réaliste. Cordialement

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