Bande annonce du film.
Le Film
Version ALLÉGÉE
Visio conférence du Vendredi 24.06.2022
La Compagnie du Train
L’apprenti, Le Compagnon, le Compagnon fini et le Maître.
Messages du envoyés lors de la visioconférence sur le thème de la CC6500 qui a eu lieu le 24/06/2022 à 20h00.
Francois HOURST
Francois HOURST dit: bonsoir à tous, merci pour votre présence.
20:11
Valentin
Valentin dit: https://www.youtube.com/watch?v=3dtaKXiYmfU&t=163s go pro sur le bogie de 17000
20:51
Yves
Yves dit: http://transportrail.canalblog.com/pages/paris—le-mans—8-decennies-de-traction-electrique/38777838.html
20:51
Franck
Franck dit: https://youtu.be/Un1CN4of4Yc
20:52
Yves
Yves dit: Pour les systemes JH :https://www.karodaxo.fr/materiel-mf67/systeme-j-h/
21:01
Valentin
Valentin dit: https://lesiteferroviaire.pagesperso-orange.fr/Elements%20situes%20sur%20la%20toiture.htm
Valentin dit: https://lesiteferroviaire.pagesperso-orange.fr/Le%20H0M.htm
Valentin dit: https://www.dailymotion.com/video/xc5srw
Valentin dit: bb alsthom transport fever 2
Valentin dit: https://www.youtube.com/watch?v=Rk2uqK87RPo&t=560s
« Je ne reconnais aucune différence entre les machines que font les artisans et les divers corps que la nature seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que de l’agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments, qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont toujours si grands que leurs figures et mouvements se peuvent voir, au lieu que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens. Et il est certain que toutes les règles des mécaniques appartiennent à la physique, en sorte que toutes les choses qui sont artificielles, sont avec cela naturelles. Car, par exemple, lorsqu’une montre marque les heures par le moyen de roues dont elle est faite, cela ne lui est pas moins naturel qu’il est à un arbre de produire des fruits. »
Descartes, Traité de l’Homme.
[…] considérons que la mort n’arrive jamais par la faute de l’âme, mais seulement parce que quelqu’une des principales parties du corps se corrompt ; et jugeons que le corps d’un homme vivant diffère autant de celui d’un homme mort que fait une montre, ou autre automate (c’est-à-dire autre machine qui se meut de soi-même), lorsqu’elle est montée [remontée] et qu’elle a en soi le principe corporel des mouvements pour lesquels elle est instituée, avec tout ce qui est requis pour son action, et la même montre, ou autre machine, lorsqu’elle est rompue et que le principe de son mouvement cesse d’agir ».
Descartes, Les Passions de l’âme, 1649, I, articles 4 à 6. AT XI, 329-331.
Il y a ceux qui l’ont aimée et les quelques uns qui l’ont détestée. Souvent des mécaniciens, plus fatigués par son inconfort que rebutés par ses performances, mais d’un côté comme de l’autre, elle ne laissait pas indifférent, surtout pour ceux qui ont eu la chance de ressentir sa puissance aux commandes.
Non, vraiment, si il y a une chose qu’on ne peut pas lui enlever, c’est bien cela. Elle était énorme ! Difficile de faire patiner ses cent dix tonnes posées sur ses douze roues. Les ampèremètres montaient aussi vite que la tension ligne descendait. Elle prenait tout, ne laissant rien aux autres. Elle décollait son train, qu’il soit long en voyageur ou chargé en fret. Sa mission, elle allait la remplir, pendant des années, sans broncher, sans pannes, au rythme de son train d’engrenage chantant. Elle était la reine, la belle électrique qui n’avait aucunement honte de ses années passées et ne redoutait aucune concurrence.
Rapide, sûre et fiable, pas une machine pour les lopettes qui voulaient du confort de thyristors dans un fauteuils de « baron ».
Seulement voilà. Les belles, ça se mérite. Il faut les entretenir, elles aiment être bichonnées, voir qu’on s’occupe d’elles, qu’on leur accorde quelques caresses avant qu’elles vous délivrent leurs vertus.
Seulement voilà. L’époque n’est plus à l’amour de « l’homme-machine » ; c’est la guerre. Une guerre sans nom et invisible. L’homme n’accepte pas facilement qu’on lui fasse de l’ombre et si la belle devient une icône de cette gloire passée, il faut vite y mettre fin pour montrer sa force.
Alors voilà. Comme dans toutes les guerres, il y a des victimes. Souvent des victimes innocentes.
Elle est partie, sans cris, sans larmes. Emmenant avec elles les rêves de ceux qui l’avaient créée.
Elle est partie discrètement, poussée au cul par ceux qui n’en voulaient plus, croyant chasser leurs maux en la chassant. Elle a emmené avec elle la quintessence de la beauté, de la vie électropneumatique que Frankenstein nous aurait enviée.
Alors, qu’on l’ait aimée ou détestée, un peu de respect pour le souvenir d’une gloire passée.
Franck.