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Balade ferroviaire en Vendée

Yves Cousyn4 commentaires sur Balade ferroviaire en Vendée
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Nous sommes au cœur du bocage vendéen dans les hauteurs de La Gâtine.

Le point culminant de ce massif, qui est dans le prolongement de celui de l’Armorique en Bretagne, se situe à St-Michel-Mont-Mercure (290m d’altitude), point le plus haut de la Vendée.

Voici le parcours proposé par le Chemin de Fer de Vendée (CFV).

Présentation historique de la ligne

Cette section fait partie de la ligne Cholet – Les Herbiers – Fontenay-le-Comte.

Les travaux de cette ligne ont débuté en 1903, alors que la déclaration d’utilité publique a été signée en 1882. La ligne fut inaugurée le 18 juillet 1914 pour un service commercial qui commença le 27 juillet de la même année. Cette ligne avait été réclamée par les pèlerins de la tombe du père de Montfort, située à St-Laurent-sur-Sèvre. Le déficit des compagnies conduisit, par le biais de la SNCF, à fermer de nombreuses petites lignes, dont celle-ci. Le trafic voyageurs s’est arrêté en 1939 et celui des marchandises s’est poursuivi jusqu’en 1992.

Historique des associations

Dans un but touristique, une association a vu le jour, aidée par le département ainsi que le parc du Puy du Fou, qui se dénommera « Association du Chemin de Fer du Puy du Fou » (ACFPF). Elle sera créée en 1983. Le chemin de fer, lui, sera ouvert et inauguré le 1er juin 1985.

Au début, les matériels roulants préservés sont :
. la 030T-6 Fives-Lille
. une voiture restaurant CIWL
. une voiture BD2 (?)
. et un locomoteur C61000 avec son truck

Photo prise par Vendée train
Photo prise par Posetavalise
Il a des bielles comme les machines à vapeur (photo de EnPaysdelaLoire.com)

L’association créée en 1983 passera la main à une nouvelle association, le 6 décembre 1992. Cette nouvelle association se nommera « Chemin de Fer de la Vendée » (CFV). C’est elle qui perdure jusqu’à ce jour. Elle gère 2 salariés, 3 saisonniers et 70 bénévoles.

Photo d’une affiche

Description de la ligne

Cette section de la ligne de Cholet (49) à Fontenay-le-Comte (85) va de Mortagne-sur-Sèvre (85) (altitude 129m) aux Herbiers (85) (altitude 120m), sur une distance de 22 km.

Vu l’état de la voie, les trains ne roulent qu’à 30 km/h, ce qui permet de profiter pleinement du paysage. Comme nous sommes dans le bocage, le trajet s’effectue le plus souvent entre les haies.

Le profil de la ligne est en dos d’âne : Mortagne-sur-Sèvre est à 129m d’altitude, le viaduc de Barbin à 135m , Saint-Laurent-sur-Sèvre à 159m, et au Pont des Soupirs, nous atteignons le point le plus haut, à 190m. Puis nous redescendons vers les Epesses à 155m pour arriver ensuite aux Herbiers à 120m d’altitude.

Les trains du CFV roulent 7 mois par an, d’avril à octobre. Chaque année, ce ne sont pas moins de 22 000 voyageurs qui fréquentent la ligne, et 160 trains qui sont proposés ! La balade est commentée et ponctuée d’airs et de chansons d’autrefois.

Allez, en voiture !

Le voyage :

Présentons tout d’abord la gare de Mortagne, 1h00 avant le départ. Il y a déjà du monde car c’est le seul train de l’après-midi.

1 heure avant : ambiance calme avant le rush
Passage obligé par les petits coins car dans le train il n’y en a pas
Voilà l’état des voies, c’est pourquoi la vitesse maximale est de 30km/h
Vieux sémaphore non fonctionnel encore présent le long de la voie, il est là pour le « fun »
Voilà les concurrents et vainqueurs du rail
Ici, la fin de la ligne vers Cholet déférée 100m plus loin, ce qui induit l’isolement de cette ligne par rapport au réseau ferré de France.
Tout le matériel roulant est amené par camion, ce n’est pas du ferroutage mais routage-fer

Présentation du train qui nous baladera

Voilà le train (à remplir) qui arrive! Mais où est donc passée la loco vapeur? Ceci dit, avec le pédalo (BB71000) on aura aussi des bielles
Voitures allemandes qui datent d’avant 1914 (prises de guerre)
C’est vieux mais ça roule, avec de bonnes vieilles banquettes en bois
La BB 71018 dite « pédalo » dans toute sa splendeur
Si vous avez de bons yeux, vous apercevrez les bielles (d’où son surnom : pédalo)
« Papiers d’identité SVP »
60 ans, la vieille dame est plus jeune que moi
Le poste de conduite de l’époque, sans ordinateur de bord
Vu d’un autre angle
Idem
Le robinet de frein (voir  » Tout sur le freinage des trains partie 3  » )

Manœuvres pour changement de direction de la rame

La BB71018 s’en va jusqu’à l’aiguille au bout pour revenir vers nous. Remarquez la déformation des 2 voies amplifiée par le ZOOM
Il vient vers nous le « pédalo »
Voilà toute l’équipe
Notre charmante conductrice !
Approche pour faire l’attelage
Serrage des tampons
Manille d’attelage du premier véhicule remorqué dans le crochet de traction de l’engin moteur. Serrage à refus, pose de la manivelle sur son support.
Raccordement des deux demi-accouplements… Attelage réalisé, nous pouvons partir pour le grand voyage.

Maintenant « en route »

On roule à 30km/h entre les haies
Voilà l’autoroute A87 Angers <> La Roche-sur-Yon
Avec son viaduc qui manque d’élégance mais pas de légèreté
Nous commençons à franchir le viaduc de Barbin
Avec une belle vue sur la « Gâtine » vendéenne
C’est tout droit, mais c’est haut
C’est le viaduc où s’arrête le train restaurant pour une pause repas
Le train stationne pour la pause repas (je n’y étais pas) (photo Tripadvisor)
La Sèvre Nantaise en contrebas
Des étoiles qui brillent sur la Sèvre Nantaise
Encore quelques mètres et nous quitterons ce beau viaduc
La fin du passage du viaduc
Avec la loco vapeur c’est mieux (030T) et en plus ça fume (photo prise par « La Godetière »)
Nous commençons l’escalade de la rampe
Nous continuons la grimpette
Saint-Laurent-sur-Sèvre, sa gare et son dépôt
Le stock de charbon avec sa sauterelle
La douce campagne lorsque nous continuons à grimper
Passage à niveau, remarquez vu de dos le double feu pour les trains (vert ou rouge) possiblement pour confirmer la fermeture, ou non, du PN
Un lac vu depuis le viaduc de la Maunerie
Depuis le viaduc de la Maunerie, on aperçoit St-Michel-Mont-Mercure, dans le fond sur les hauteurs, point culminant du département de la Vendée
Vous avez des marchandises à charger ?
La belle halle bien conservée
Nous sommes arrivés au terminus, il n’y a plus qu’à repartir vers Mortagne.

Nous voilà arrivés aux Herbiers. Super! Maintenant je monte à bord pour la manœuvre de tête à queue avant le retour à Mortagne.

Vue côté Mortagne sur la voie et le capot.
Nous avons presque dégagé l’aiguille, encore quelques mètres et nous ferons demi-tour.
Nous nous approchons de notre train par l’autre bout
Je ne sais pas si c’est moi qu’on accueille ou la loco.

Le dépôt CFV à Saint-Laurent-sur-Sèvre

Le dépôt vu du ciel (Map)

Les voies du dépôt

Dommage qu’elle n’ait pas pu être en fonction ce jour là.
Élévation de la 030T.
Le petit locotracteur.
Du charbon et des muscles.
Y a-t-il assez d’eau?
Les insectes c’est toujours utile. Elle, on l’appelle la sauterelle.
Réserve de traverses, de rails et d’essieux.
La draisine pompier : locomotive à vapeur oblige.
Allège postale

Les ateliers d’entretien et de réfection avec leurs bénévoles

(photo Vendée Train)
Les apprentis (photo Vendée Train)
Ça bricole très sérieusement ! (photo Ouest France)

Les matériels roulants préservés

Un autre vue de la 030T (photo Vendée Train)
La C61000. Le truck (TC61100) n’est pas loin mais il est bien usé. (Ivan Mouton de Radio Vinci 107.7 FM)
Un Y7771. Il est parfait avec 3 sept (7 = chiffre de la perfection) (photo Vendée Train)
Il est sympa aussi le X2139. (photo Ouest France)
Je pense que c’est la cuisine roulante. (Google image)

Maintenant si on se faisait un petit resto ? Dans un beau wagon restaurant de la CIWL arrêté sur le viaduc de Barbin.

C’est chouette de manger dans une voiture-restaurant de la CIWL ! Apparemment celle-là elle était italienne (Posetavalise).
À table et bon appétit (photo Ouest France)

Voilà, c’est la fin. J’espère que vous avez fait un beau voyage.

Je remercie le personnel du CFV pour son amabilité et la possibilité qui m’a été offerte de monter en cabine

Merci pour l’intérêt que vous porterez à ce reportage d’été.

Yves Cousyn

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4 Comments

  1. Merci Jean Philippe,
    pour ton intérêt pour ce petit reportage.
    Pour tous, J’ai voulu partager cette belle « Balade » que
    je recommande à tous si cela vous est possible pour chacun d’entre vous.
    Yves

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