Les enfants du rail

Cette article est dédié à François.

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Si le passionné lambda, appelé couramment « ferrovipathe » , ou le simple curieux voue sa passion du chemin de fer en ne tournant l’œil que vers la belle et lourde mécanique qui grince ou hurle quand ses essieux croisent le fer de la voie qui la guide, ou bien s’il ne se rêve qu’en la place qu’occupe celui qui guide ce monstre d’acier, alors il passera à côté de l’essentiel. Il passera à côté de l’âme cheminote.

Si ce même curieux se lance directement dans la lecture de ces ouvrages souvent trop techniques, parfaits pour le connaisseur qui va peaufiner ses connaissances, il se perdra à jamais, souvent, sur ce chemin semé d’embûches, qui n’en finit pas de se diviser en des sentiers innombrables et sans fin.

Car l’essentiel est là ! Le chemin de fer c’est l’Homme !

Certains sont venus de loin, alors que pour d’autres ce n’était qu’un moyen d’arrondir la paye quand ils n’étaient pas aux champs. Ils ont creusé, bâti, pour faire passer une voie, la Voie !

Ils sont devenus les passeurs d’un nouveau temps, des hommes qui ne marchaient plus dans les traces d’autres hommes, mais qui ouvraient leur propre voie. Ils apprenaient un métier nouveau, un métier que l’on n’apprend pas à l’école, un métier qui allait inventer et s’inventer un langage. Ils devenaient une confrérie en dehors des civils. Ils devenaient leur propre société. Ils cheminaient sur du ballast.

Quand tout a été fini, beaucoup sont restés, garde-voie, garde-barrières, agents de manœuvre. Les plus doués en mécanique sont devenus mécaniciens. Ceux qui avaient fait un peu d’études rentraient en poste, chefs de gare, guichetiers, chefs de poste. D’autres devenaient manœuvres, électriciens, atteleurs, enrayeurs, poseurs, coupeurs,… Tous de la même famille, de la même passion. Avec une seule doctrine : faire en sorte d’arriver au bout ! Terminer la mission ! Ouvrir la voie et la tenir ouverte.

Rêver. Ah ! C’est important ça ! Le rêve du train. Parce qu’au départ ce n’était qu’un rêve. Des hommes ont rêvé d’unir d’autres hommes. Permettre à l’un d’acheminer son bien à l’autre. Se rencontrer, échanger, être égaux. Libre aussi.

Passionnés, amateurs du rail, curieux, simples rêveurs. Prenez le temps de lire ce livre, alors vous serez pénétrés complètement de l’esprit du compagnon cheminot, de l’homme du rail. Vous comprendrez le train.

7 réponses sur “Les enfants du rail”

  1. Je vous conseille la lecture : Mémoire d’un enfant du Rail de Henri Vincenot en 1980

    L’action Romancé autobiographique ce Passe à DIJON faisant parti de la Compagnie du PLM

    Entre 1918 & 1922 pour l’instant je continu ce livres bien écrit Peu importe le bord politique d’Henri

    Les Grèves de 1920 Répression Sanglante de l’Armée avec 18000 Révocation considérant les Cheminots portant atteinte sois disant au militaire’.

    Et déjà la Hiérarchie poussant rendement « Vite,vite = Pression » avec la sécurité qui interdisait le passage entre les tampons . des atteleurs sont mort entre 2 Tampons d’attelage pouvait devenir Automatique que pour l’accrochage le reste pouvait se faire Manuellement Rendement & sécurité ne font pas bon ménage ensemble

    Déja les Rouge sur le terrain & les Jaunes dans les bureaux

    N’oublions pas que les mécaniciens vapeur Seigneurs du Rail (Rouge CGT) gagnaient le double de beaucoup de gratte-papiers Tandis que les ingénieurs je suppose gagnait beaucoup plus qu’eux sans grande fatigue ! Division organisée par des patrons paternaliste Divisé pour mieux régner ! je vous n’en dit pas plus lisez le avec Objectivité en prenant du recul pour comprendre ! Voila bonne lecture

    Yves Cousyn

    1. Bonjour à tous,
      Heu, juste un petit bémol, Gilles, si la « perfide Albion » n’avait pas été là, le chemin de fer non plus ! Les premières lignes de notre belle France ont été ouvertes grâce à l’actif concours des Ingénieurs Britanniques, et le matériel lui-même était originaire d’outre-manche. Ensuite, le chemin de fer a connu son âge d’or grâce à l’Empereur Napoléon III, qui s’était inspiré de l’organisation et de la technologie des Britanniques.
      Par contre, tout comme toi, je désapprouve cette mode « snobinarde » de vouloir à toute force souiller notre belle langue « d’anglicismes », de plus, bien souvent fort mal utilisés…
      Jamais, au cours des nombreuses années que j’ai passées au Royaume Unis, je n’ai entendu un sujet Britannique utiliser un terme étranger quand le mot existait Anglais. Ils ont ce qu’il nous manque, la fierté de leur culture. Et pour en revenir au sujet en cours, Henri Vincenot est l’un des fleurons de notre culture Française, qui, paraîtrait-il n’existe pas…
      Didier C.

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